Pour les professionnels qualifiés, la micro-entreprise offre assez de souplesse et une certaine autonomie dans l’exercice du métier de chaudronnier. Qu’il s’agisse de travailler en sous-traitance pour des entreprises ou de réaliser des prestations directement pour des particuliers et professionnels, ce statut permet de valoriser pleinement ses compétences techniques tout en profitant d’une gestion administrative simplifiée. En quoi consiste cette activité et quelle est la réglementation en vigueur ? Zoom sur le métier de chaudronnier auto-entrepreneur !
Le métier de chaudronnier auto-entrepreneur en résumé
- Centre de formalités des entreprises (CFE) : Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA)
- Code APE : 33.20A — Installation de structures métalliques, chaudronnées et de tuyauterie
- Plafond de chiffre d’affaires : 77 700 €
- Cotisations sociales : 21,2 % du chiffre d’affaires.
En quoi consiste le métier de chaudronnier ?
Le chaudronnier est un professionnel spécialisé dans la transformation et l’assemblage des métaux. Ses principales missions consistent à fabriquer, réparer ou installer différents ouvrages métalliques selon les plans et directives techniques.
Les tâches récurrentes de cette activité sont le façonnage, le cintrage et le formage de pièces en acier, aluminium, inox ou autres alliages. Parmi les ouvrages les plus courants, on trouve la fabrication de :
- chaudières ;
- cuves ;
- citernes ;
- silos ;
- gaines de ventilation industrielle ;
- ou encore de structures métalliques comme des escaliers, garde-corps ou poutres.
Le chaudronnier doit maîtriser les techniques de soudure, que ce soit au chalumeau, à l’électrode enrobée ou encore par soudage semi-automatique. Au quotidien, il utilise des machines à commande numérique pour découper, plier et usiner les tôles selon les spécifications requises.
Ce métier technique exige des compétences clés, souvent acquises via un CAP, un BAC Pro, une MC ou un BTS. Certaines entreprises valorisent également les titres professionnels obtenus par la formation continue.
Comment exercer le métier de chaudronnier auto-entrepreneur ?
La chaudronnerie fait partie des activités compatibles avec le régime spécial de la micro-entreprise. Pour vous lancer en tant qu’auto-entrepreneur chaudronnier, vous devez effectuer votre déclaration de début d’activité sur le site du guichet unique.
Depuis le 1er janvier 2023, toutes les formalités de création, de modification et de cessation d’activité doivent être réalisées sur cette plateforme opérée par l’INPI. C’est elle qui se charge ensuite de transmettre ensuite vos informations et vos documents à votre CFE référent et au Registre national des entreprises (RNE).
Une fois la déclaration effectuée, vous obtiendrez les éléments dont vous avez besoin pour lancer officiellement votre activité. Il s’agit principalement de vos numéros SIRET et SIREN, des informations relatives à votre régime d’imposition ainsi que des coordonnées de vos différents interlocuteurs fiscaux.
Pour bénéficier de tous les avantages du régime de la micro-entreprise, vous devez vous assurer de respecter toutes vos obligations ainsi que la réglementation spécifique à votre métier.
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Quelles sont les compétences et qualités requises ?
Selon l’article 16 de la loi relative au développement et à la promotion du commerce et de l’artisanat, la chaudronnerie est une profession réglementée. Vous devez donc suivre une formation et obtenir une certification avant de lancer votre activité en indépendant. Pour cela, vous avez le choix entre de nombreuses formations telles que :
- le CAP Réalisations industrielles en chaudronnerie ou soudage option A chaudronnerie ;
- le Bac pro Technicien en chaudronnerie industrielle ;
- la MC Technicien en soudage ou MC en chaudronnerie aéronautique et spatiale ;
- le BTS Conception et réalisation en chaudronnerie industrielle ;
- la licence professionnelle option Métiers de l’industrie ou matériaux et structures, etc.
Ces formations vous permettront d’acquérir les compétences nécessaires que sont :
- la lecture de plans, traçage en développé ;
- les techniques de soudage, découpage et traçage ;
- les techniques d’usinage ;
- la maîtrise d’outils manuels et de machines ;
- la maîtrise d’outils informatiques et logiciels CAO, DAO, TAO
- la maîtrise des matériaux utilisés.
Notons que sans le diplôme, il est possible de faire valoir une expérience professionnelle de 3 ans dans la chaudronnerie au sein de l’Union européenne (UE).
En ce qui concerne les qualités requises pour exercer le métier de chaudronnier auto-entrepreneur, l’habileté manuelle et la minutie sont primordiales pour réaliser des assemblages résistants et conformes aux normes en vigueur. Une bonne condition physique est indispensable pour travailler dans des positions contraignantes et porter des charges lourdes. Il faudra également faire preuve de rigueur, de patience et de vigilance, car ce métier peut être dangereux (blessures aux mains, maladies respiratoires ou éclats de métaux dans les yeux).
Qu’en est-il de la réglementation ?
Comme indiqué précédemment, le métier de chaudronnier auto-entrepreneur est réglementé. Outre le diplôme, il y a également une réglementation spécifique à respecter. La première est celle des Installations classées protection de l’environnement (ICPE), puisqu’il s’agit d’une activité générant certaines nuisances, notamment le bruit et la pollution environnementale. En fonction des produits que vous aurez à utiliser, la puissance de vos machines et la quantité de déchets générés, vous pourriez alors dépendre de l’un des régimes ICPE suivants :
- le régime d’autorisation (procédure A), si les travaux présentent de graves risques pour l’environnement, la santé ou la sécurité publique ;
- le régime de déclaration (procédure D), pour les activités qui ne présentent pas vraiment de graves dangers ou nuisances, mais qui ont quand même besoin d’être contrôlées ;
- le régime d’enregistrement (procédure E), pour les travaux qui nécessitent l’installation d’entrepôts de produits combustibles et frigorifiques.
Ensuite, il faudra mettre en place une politique de gestion et de traitement des déchets, conformément à l’article L541-2 du Code de l’environnement. Pour plus d’informations et les démarches à effectuer concernant ces deux réglementations, il faudra vous rapprocher de votre préfecture ou de votre Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA).
Enfin, le chaudronnier auto-entrepreneur est tenu de souscrire des assurances professionnelles. Il s’agit de :
- La Responsabilité civile professionnelle (RC Pro) ;
- l’assurance décennale ;
- l’assurance multirisque.
Vous pouvez également prendre une protection juridique pour un accompagnement professionnel en cas de litige avec un client.
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