Après l’obtention de leurs diplômes, plusieurs diététiciens-nutritionnistes choisissent d’exercer leur métier en indépendant. Le régime spécial de la micro-entreprise, simple et flexible, est souvent indiqué pour se lancer rapidement et développer sa patientèle. Cependant, il faut noter que la profession de diététicien est une activité libérale réglementée. Il y a donc des règles à connaître avant de se lancer. Découvrez dans cet article les éléments essentiels à connaître pour exercer le métier de diététicien auto-entrepreneur.
Diététicien auto-entrepreneur : informations clés
- Activité libérale réglementée
- Plafond de chiffre d’affaires : 77 700 euros
- Rémunération moyenne : entre 50 et 80 euros de l’heure
- Code APE généralement attribué : 86,90 F Activités de santé humaine non classées ailleurs
- Cotisations sociales : 21,2 % du chiffre d’affaires.
En quoi consiste le métier de diététicien auto-entrepreneur ?
Le diététicien-nutritionniste, ou tout simplement diététicien, est un professionnel du secteur paramédical. Il est considéré comme un auxiliaire médical et son rôle est d’aider ses patients à améliorer leur hygiène alimentaire afin de préserver leur santé ou de perdre du poids. À ce titre, ses missions concernent entre autres :
- Évaluation initiale. Lors de la première consultation, le diététicien va réaliser un bilan approfondi des habitudes alimentaires de son patient, évaluer son rapport à la nourriture, son activité physique et son rythme de vie. Il pourra alors fixer des objectifs personnalisés (perte de poids, amélioration de la condition physique, etc.).
- Planification nutritionnelle. Un régime sur mesure est élaboré, prenant en compte les préférences alimentaires du patient (végétarisme, véganisme), d’éventuelles allergies (gluten, fruits à coque) ainsi que la culture ou la religion. Les menus sont adaptés pour chaque catégorie d’aliment, en termes de quantités et de modes de cuisson.
- Conseil et motivation. Le diététicien dispense aussi des conseils sur les bonnes pratiques nutritionnelles, l’utilisation de compléments alimentaires, si nécessaire, et offre un soutien moral, surtout en cas de découragement.
- Suivi régulier. En fonction des objectifs et des troubles du patient, un suivi régulier est établi pour assurer l’efficacité du régime alimentaire.
Le rôle du diététicien s’étend bien au-delà des consultations individuelles. Il peut intervenir auprès de divers groupes : particuliers (adultes, enfants, personnes âgées), sportifs de haut niveau, professionnels de la mode, etc.
En outre, les diététiciens collaborent souvent avec des entreprises pour élaborer des repas sains pour les employés. Ils participent aussi à la restauration collective (écoles, centres de loisirs) et travaillent avec diverses structures comme des maisons de retraite, centres d’amincissement, hôpitaux, et salles de sport.
Le diététicien auto-entrepreneur est donc un professionnel diététicien-nutritionniste qui a décidé d’exercer son activité en indépendant sous le régime de la micro-entreprise.
Quelles sont les démarches à réaliser pour devenir diététicien auto-entrepreneur ?
Comme nous avons déjà eu à l’indiquer, la profession de diététicien-nutritionniste est une activité libérale réglementée. Les règles à respecter pour exercer ce métier sous le régime de la micro-entreprise concernent entre autres le diplôme, l’assurance et d’autres démarches administratives.
Un diplôme de niveau Bac +2
Pour exercer le métier de diététicien auto-entrepreneur, vous devez obligatoirement avoir un diplôme de niveau Bac +2. Il peut s’agir d’un Brevet de technicien supérieur (BTS) Diététique ou un Diplôme universitaire de technologie (DUT) Génie biologique option Diététique.
Il faut savoir qu’après l’immatriculation de votre activité de diététicien auto-entrepreneur, vous avez un délai de 1 mois pour enregistrer votre diplôme auprès de l’Agence régionale de santé (ARS) de votre lieu d’exercice. Il s’agit d’une procédure obligatoire qui vous permettra d’être enregistré dans le répertoire ADELI des professionnels de santé réglementés.
Enregistrer son activité de diététicien auto-entrepreneur
Après l’obtention de votre diplôme, vous pourrez alors effectuer les démarches de création de votre activité. Depuis le 1er janvier 2023, toutes les démarches de création, de modification et de cessation d’activité se font en ligne sur le Guichet unique des formalités des entreprises.
Bon à savoir ! Le Guichet unique des formalités des entreprises, géré par l’Institut national de la propriété industrielle (INPI), a remplacé les Centres de formalités des entreprises (CFE) et concerne toutes les entreprises françaises.
Assurer son activité
Une fois la déclaration de début d’activité effectuée, la seconde exigence pour exercer le métier de diététicien auto-entrepreneur est d’assurer son activité. En effet, la loi exige aux professionnels indépendants qui exercent ce métier de prendre :
- une assurance Responsabilité civile professionnelle ou RC Pro qui va servir à couvrir les risques liés à l’exercice de l’activité ;
- une assurance pour le local et le matériel utilisés dans le cadre de l’activité.
Pour en savoir plus sur les différentes assurances obligatoires et celles qui peuvent être utiles en micro-entreprise, nous vous invitons à consulter cet article. Par exemple, en dehors des assurances obligatoires, le diététicien auto-entrepreneur peut aussi assurer sa voiture pour un usage professionnel, s’il a l’habitude de se rendre chez ses patients.
Autres obligations du diététicien auto-entrepreneur
La profession de diététicien auto-entrepreneur étant réglementée, chaque professionnel est tenu d’informer clairement ses patients sur les prix qu’il pratique. Vous devez être transparent dans l’exercice de votre métier.
Pour finir, vous êtes tenu par la loi de vous former en continu. Comme les autres professionnels de santé, le diététicien-nutritionniste doit justifier sur une période de 3 ans de son engagement dans une démarche de développement professionnel. Cette démarche concerne des actions comme la formation continue, des évaluations pour l’amélioration de ses pratiques, etc.
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