Le métier de restaurateur d’œuvres d’art consiste à préserver et redonner leur éclat aux biens culturels abîmés par les outrages du temps ou les dégâts accidentels. C’est un métier très passionnant qui allie savoir-faire traditionnel, art, culture scientifique, rigueur et respect du passé. La majorité des professionnels de ce domaine montent leur propre entreprise, notamment sous le statut d’indépendant. Si vous êtes amoureux des arts avec les qualités requises, vous pouvez alors exercer le métier de restaurateur d’œuvres d’art auto-entrepreneur.
Le métier de restaurateur d’œuvres d’art auto-entrepreneur en résumé
- Centre de formalités des entreprises (CFE) : Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA)
- Code APE : 90.03A — Création artistique relevant des arts plastiques
- Plafond de chiffre d’affaires : 77 700 €
- Cotisations sociales : 21,2 % du chiffre d’affaires.
Missions et responsabilités du restaurateur d’œuvres d’art
Le métier de restaurateur d’œuvres d’art est à la croisée de l’art et de la science. Sa principale mission consiste à conserver les témoignages artistiques à travers le temps, en intervenant sur des œuvres variées, allant des peintures et sculptures aux objets d’art et documents historiques. Cela revient donc à examiner, diagnostiquer et appliquer les traitements appropriés pour préserver l’intégrité et l’esthétique des pièces qui lui sont confiées.
Son travail débutera par une étude de l’état de conservation de l’œuvre afin d’identifier les altérations, dégradations et fragilités. Un constat d’état détaillé guidera ensuite ses interventions. Selon la nature de l’œuvre (peinture, sculpture, mobilier, etc.) et ses matériaux constitutifs, des techniques de restauration spécifiques seront mises en œuvre :
- nettoyage ;
- dépoussiérage ;
- décrassage ;
- consolidation des supports fragilisés ;
- réintégration des parties manquantes ;
- restitution de la couche picturale pour les toiles, etc.
Une grande minutie est de mise pour ne pas dénaturer l’essence de la pièce.
Mais le restaurateur d’œuvres d’art effectue surtout un travail préventif. Cela consiste principalement à mettre en œuvre des techniques pour prévenir la dégradation des œuvres. Pour cela, il doit conseiller ses clients sur les conditions optimales de température, d’hygrométrie et d’exposition à la lumière.
Notons que certains professionnels se spécialisent sur des œuvres spécifiques comme les peintures anciennes, les sculptures polychromes, les objets archéologiques ou encore les instruments de musique. D’autres se concentrent sur des matériaux spécifiques (bois, pierre, métal, etc.).
En tant que professionnel indépendant, le restaurateur d’œuvres d’art auto-entrepreneur doit conjuguer passion pour l’art, compétences techniques, et rigueur administrative. La diversité des tâches et des défis à relever rend ce métier particulièrement enrichissant pour ceux qui l’exercent.
Exercer le métier de restaurateur d’œuvres d’art auto-entrepreneur
Le régime spécial de la micro-entreprise offre aux restaurateurs d’œuvres d’art une structure souple pour se lancer à leur compte et développer cette activité passionnante du secteur des métiers d’art. Ils pourront alors proposer leurs services aux particuliers, galeries d’art, musées et autres institutions culturelles en indépendant.
Mais avant de vous lancer, il est vivement recommandé de suivre une formation adéquate et d’avoir de l’expérience dans la restauration d’œuvres d’art. Ensuite, vous devez comprendre le marché local et régional pour pouvoir bien identifier votre clientèle cible (particuliers, professionnels et institutions) et analyser la demande en termes de services de restauration d’œuvres d’art dans votre zone géographique. Cela vous permettra de définir votre offre de services de façon pertinente et compétitive.
Ensuite, il sera question d’effectuer les démarches administratives de création de votre micro-entreprise de restaurateur d’œuvres d’art. À cet effet, il faut rappeler que ce régime spécial de l’entreprise individuelle a été mis en place pour inciter de nombreux professionnels à lancer une activité indépendante. Les procédures sont simples et se font en ligne sur le site du guichet unique géré par l’INPI. Vous trouverez sur cette page toutes les informations relatives à la déclaration de début d’activité pour devenir restaurateur d’œuvres d’art auto-entrepreneur.
Après avoir effectué la déclaration, vous pourrez lancer officiellement votre activité. Pour cela, il vous faudra aménager un atelier adapté, avec des zones dédiées :
- à la réception des œuvres ;
- à leur restauration ;
- et à leur stockage sécurisé.
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Quelles sont les compétences et qualités requises ?
Avant de devenir restaurateur d’œuvres d’art auto-entrepreneur, il faut acquérir un socle de connaissances théoriques et pratiques très solide. Une formation supérieure spécialisée dans les métiers d’art, l’archéologie ou l’histoire de l’art constitue un excellent tremplin.
Après le BAC, vous avez des options comme :
- le DN MADE (Diplôme national des métiers d’art et du design) mention patrimoine ;
- le DMA (Diplôme des métiers d’art) Arts de l’habitat option restauration de mobilier ;
- le DMA Arts textiles et céramiques.
Il y a aussi des diplômes ciblés comme le master professionnel Conservation et restauration des biens culturels ou le diplôme de l’École du Louvre qui prépare au concours de restaurateur. Mais pour travailler sur les collections des Musées de France, il faut obligatoirement avoir l’une des formations suivantes :
- le Master Restauration du patrimoine de l’INP ;
- le Master Conservation-restauration des biens culturels de l’université Paris 1 ;
- les DNSEP des Écoles des Beaux-arts de Tours et d’Avignon.
Ces cursus combinent l’étude des matériaux, de la déontologie, de l’iconographie avec la pratique des diverses interventions curatives.
Outre ces compétences techniques pointues, le restaurateur d’œuvres d’art auto-entrepreneur doit avoir un sens aigu de l’observation pour déceler les moindres altérations. Une grande dextérité manuelle est indispensable pour opérer avec précision sur des pièces anciennes fragiles. La patience et la rigueur sont des qualités primordiales pour mener à bien des chantiers de restauration souvent longs et minutieux.
Une bonne culture générale en histoire de l’art et archéologie s’avère très utile pour replacer les œuvres dans leur contexte historique. La maîtrise de langues étrangères comme l’anglais est un atout supplémentaire pour communiquer avec les clients internationaux.
Quelles sont les obligations du restaurateur d’œuvres d’art auto-entrepreneur ?
Le restaurateur d’œuvres d’art auto-entrepreneur est un professionnel de l’art qui doit manipuler, transporter et stocker des biens culturels. À cet effet, il est tenu de souscrire une assurance Responsabilité civile professionnelle (RC Pro) et une police d’assurance tous risques qu’il pourra ajuster en fonction de ses besoins. Vous pouvez également souscrire une assurance protection juridique pour vous protéger en cas de litige avec vos clients.
En dehors de cela, le restaurateur d’œuvres d’art auto-entrepreneur a le devoir de respecter chacune des œuvres sur lesquelles il intervient. Il faudra également élaborer un dossier pour chacune des pièces réparées et restaurées afin d’expliquer les matériaux et procédés utilisés.
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