Passionné par le monde du bâtiment, vous rêvez de concevoir des plans, de transformer des espaces et de laisser votre empreinte ? Le métier d’architecte est peut-être fait pour vous. Si l’activité s’exerce généralement en agence, de nombreux professionnels se mettent à leur compte après quelques années d’expériences. Le régime de la micro-entreprise, dans ce cas, peut être une option assez intéressante. Mais attention ! Il s’agit d’un métier réglementé et il faut respecter de nombreuses obligations pour devenir architecte auto-entrepreneur.
Missions, formalités, obligations… voici tout ce qu’il y a à savoir sur le métier d’architecte auto-entrepreneur.
Le métier d’architecte auto-entrepreneur en résumé
- Centre de formalités des entreprises (CFE) : l’Urssaf.
- Code APE : 71.11Z – Activités d’architecture.
- Plafond de chiffre d’affaires : 77 700 €.
- Cotisations sociales : 23,2 % du chiffre d’affaires (CA).
En quoi consiste le métier d’architecte ?
L’architecte est un professionnel du bâtiment qui a pour mission d’imaginer, de concevoir et d’encadrer la réalisation de logements, espaces ou édifices publics. Sa mission va donc de la première esquisse à la réception du chantier, en passant par les études techniques, administratives et budgétaires.
C’est une activité qui mêle créativité et rigueur. En effet, l’architecte conçoit des espaces esthétiques, fonctionnels et durables. Cependant, il doit aussi intégrer de nombreuses contraintes dans son approche. Il s’agit principalement de contraintes :
- réglementaires (urbanisme, sécurité incendie, accessibilité, environnement) ;
- techniques (structures, matériaux, performance énergétique) ;
- et économiques (respect du budget et des délais du client).
Il agit ainsi comme un médiateur entre le client, les entreprises et les administrations, garantissant la faisabilité et la conformité du projet.
Selon le type de contrat ou la nature du projet, l’architecte peut intervenir à différents niveaux :
- la conception pour traduire les besoins du client en un projet cohérent et réalisable ;
- les différentes démarches administratives ;
- la rédaction des dossiers de consultation (plans, cahiers des charges, estimatifs) ;
- la direction et le suivi de chantier
Véritable maître d’œuvre, il coordonne les intervenants, contrôle la qualité d’exécution et veille au respect du calendrier et du budget. Il représente également le client auprès des entreprises et assure la réception des travaux.
En dehors des missions complètes, l’architecte peut proposer des missions ponctuelles : diagnostic, conseil en rénovation énergétique, mise en accessibilité, expertise technique, etc.
L’architecture peut être exercée de manière indépendante. Après quelques années d’expérience, de nombreux professionnels optent pour le régime de la micro-entreprise pour devenir architecte auto-entrepreneur. Mais attention ; parce qu’il touche à l’intérêt public et à la sécurité des personnes, l’exercice du métier est strictement encadré.
Comment devenir architecte auto-entrepreneur ?
Si vous vous demandez s’il est possible d’exercer le métier d’architecte sous le régime de la micro-entreprise, la réponse est oui. Ce régime simplifié est d’ailleurs de plus en plus adopté par les jeunes diplômés ou les professionnels qui veulent tester leur activité avant de créer une grande entreprise.
En tant qu’architecte auto-entrepreneur, vous bénéficiez de nombreux avantages, dont une comptabilité allégée et une franchise en base de TVA. De plus, le processus de création est relativement et se fait en quelques minutes sur le site du guichet unique. C’est le portail officiel sur lequel se font désormais toutes les démarches de création, de modification et de cessation d’activité. Une fois le processus finalisé et votre dossier validé, vous recevrez vos numéros SIRET et SIREN ainsi que toutes les informations essentielles pour exercer légalement.
Cependant, il est important de souligner que pour bénéficier du régime de la micro-entreprise, l’architecte auto-entrepreneur doit respecter certaines obligations spécifiques au régime. Vous trouverez dans cet article une checklist de toutes les obligations d’un auto-entrepreneur.
Architecte auto-entrepreneur, un métier réglementé
L’architecture est l’une des professions les plus encadrées du secteur du bâtiment. Le titre d’architecte est protégé par la loi du 3 janvier 1977 sur l’architecture. Il ne peut être porté que par les personnes titulaires du diplôme d’État et ayant obtenu l’Habilitation à exercer la maîtrise d’œuvre en leur nom propre (HMONP).
Pour exercer légalement, l’architecte auto-entrepreneur doit également être inscrit à l’Ordre des architectes et respecter son code de déontologie. Sans cette inscription, impossible de signer des contrats ou de déposer un permis de construire en votre nom. L’inscription se fait auprès du Conseil régional de l’Ordre du lieu d’exercice. Après cela, vous recevrez une invitation à venir prêter serment dans les locaux de l’Ordre des architectes.
Vu que l’architecte engage sa responsabilité civile et décennale à chaque projet, il a l’obligation de souscrire deux types d’assurance. Il s’agit de l’assurance Responsabilité Civile Professionnelle (RC Pro) et de la garantie décennale. Ces assurances doivent être valables dès le début de l’activité et leurs références doivent figurer sur tous les devis, contrats et factures.
Bon à savoir ! Avant toute mission, l’architecte doit établir un contrat écrit avec son client. Ce document fixe la nature de la mission, les honoraires, les modalités de paiement, les délais ainsi que les conditions de résiliation.
Enfin, tout professionnel qui exerce auprès de particuliers doit désigner un médiateur de la consommation et mentionner ses coordonnées sur ses devis, contrats et factures. Cette obligation, issue du Code de la consommation, permet aux clients de recourir à une procédure amiable gratuite en cas de litige.
Quelles sont les compétences et qualités nécessaires ?
Être architecte, ce n’est pas seulement savoir dessiner ou calculer. C’est une façon de penser l’espace, d’imaginer des lieux qui racontent une histoire tout en répondant à des contraintes.
Ainsi, l’architecte auto-entrepreneur doit d’abord maîtriser la conception spatiale et technique. Il traduit les besoins du client en un projet réalisable, en respectant les normes de sécurité, les contraintes environnementales et le budget. Cette compétence repose sur une solide culture architecturale, la maîtrise des logiciels de conception et une connaissance des réglementations en vigueur.
Il faut aussi savoir écouter et communiquer. L’architecte auto-entrepreneur doit être capable de comprendre son client, d’interpréter ses attentes et de les reformuler en solutions concrètes. Il dialogue ensuite avec une multitude d’acteurs :
- ingénieurs ;
- artisans ;
- administrations ;
- promoteurs ;
- bureaux d’études…
Le relationnel est essentiel pour maintenir la cohésion du projet, défendre ses choix et faire avancer le chantier sans conflit.
Toujours sur le plan personnel, la créativité et la curiosité sont des qualités indispensables. L’architecture évolue sans cesse : nouvelles réglementations, innovations technologiques, exigences écologiques, matériaux alternatifs…Enfin, le métier demande de la résistance au stress et une grande capacité d’adaptation.
