Discipline de médecine douce, l’ostéopathie repose sur des techniques manuelles qui visent à soulager diverses douleurs corporelles et à améliorer le bien-être des patients. En tant qu’auto-entrepreneur, l’ostéopathe peut s’installer facilement tout en bénéficiant d’un régime simplifié en matière de comptabilité et de fiscalité. Vous savez faire preuve d’écoute, d’empathie et de patience ? Vous êtes persévérant et autonome ? Découvrez dans ce guide tout ce qu’il y a à savoir pour lancer sa micro-entreprise et devenir ostéopathe auto-entrepreneur.
Le métier d’ostéopathe auto-entrepreneur en résumé
- Centre de formalités des entreprises (CFE) : l’Urssaf.
- Code APE : 86.90E – Activités des professionnels de la rééducation
- Plafond de chiffre d’affaires : 77 700 €.
- Cotisations sociales : 23,2 % du chiffre d’affaires.
En quoi consiste le métier d’ostéopathe ?
L’ostéopathie est une discipline qui repose sur une approche globale du corps humain et sur l’interconnexion des différents éléments composant l’organisme. L’objectif ici étant de corriger divers troubles de l’organisme grâce à des manipulations manuelles. Les missions d’un ostéopathe sont donc essentiellement orientées vers l’amélioration de la santé et du bien-être de ses patients grâce à des techniques de manipulation manuelle.
Lorsqu’un patient consulte pour la première fois, l’ostéopathe doit procéder à un entretien pour déterminer et comprendre l’origine de la douleur ou de l’inconfort. Il analyse les antécédents médicaux et effectue un examen clinique. Si nécessaire, il peut demander d’autres examens tels que des radiographies ou des IRM. Cette étape va donc permettre de poser un diagnostic précis afin de déterminer si la prise en charge est nécessaire.
L’ostéopathe utilise des techniques manuelles adaptées à chaque patient. On peut citer entre autres :
- les manipulations articulaires ;
- les massages des tissus mous ;
- les étirements ;
- et les mobilisations spécifiques pour rétablir l’équilibre du corps.
Les patients souffrent souvent de troubles musculo-squelettiques, comme les lombalgies, entorses ou tendinites, que l’ostéopathie aide à soulager grâce à la récupération et la mobilité.
Si l’ostéopathe détecte que les symptômes du patient ne relèvent pas de son champ de compétence, il doit l’orienter vers un autre professionnel de santé, comme un médecin généraliste ou un spécialiste.
Quelles sont les compétences et qualités requises ?
L’activité d’ostéopathie requiert des compétences techniques, humaines et organisationnelles spécifiques. Non seulement l’ostéopathe doit maîtriser des techniques manuelles complexes, mais il doit également être capable de gérer les différents aspects de son activité en tant qu’entrepreneur.
L’ostéopathie repose essentiellement sur des manipulations corporelles délicates et précises. Pour cette raison, l’ostéopathe doit avoir une excellente coordination manuelle et une grande dextérité. Chaque geste compte, qu’il s’agisse de soulager une douleur articulaire ou de traiter des tensions musculaires. Les techniques employées sont variées (manipulations, étirements, compressions) et leur maîtrise demande une bonne formation ainsi qu’une pratique régulière.
Le bien-être du patient ne repose pas uniquement sur la technique, mais aussi sur la qualité de la relation entre le praticien et son patient. Un bon ostéopathe est capable d’écouter attentivement les plaintes de ses patients et de poser les bonnes questions pour comprendre l’origine de leurs douleurs. La relation de confiance est essentielle, d’autant plus que les séances impliquent une proximité physique. Cette qualité permet également d’instaurer un climat rassurant et apaisant pour le patient.
Le travail de l’ostéopathe peut être physiquement exigeant. Manipuler des patients de toutes corpulences et dans différentes postures peut être fatigant et nécessite une bonne condition physique. Au quotidien, l’ostéopathe doit pouvoir enchaîner plusieurs consultations sans risquer de se fatiguer rapidement, car les positions prises lors des manipulations sont souvent contraignantes.
Ajoutons qu’en tant qu’auto-entrepreneur, l’ostéopathe doit gérer de manière indépendante l’ensemble des aspects de son activité :
- les rendez-vous ;
- la comptabilité ;
- la gestion des patients ;
- ou encore de la communication.
Une grande capacité d’organisation est donc indispensable pour équilibrer les exigences médicales avec la gestion administrative et commerciale de son activité. La rigueur est par ailleurs nécessaire pour respecter les obligations légales liées au régime de la micro-entreprise.
Comment devenir ostéopathe auto-entrepreneur ?
Pour devenir ostéopathe auto-entrepreneur, il faut effectuer certaines démarches obligatoires. Mais avant cela, vous devez vous assurer de respecter les conditions d’accès et réglementations. En effet, il faut savoir qu’il s’agit d’une activité réglementée en France.
En ce qui concerne les démarches de déclaration d’activité pour créer une micro-entreprise, elles se font simplement en ligne sur le site du guichet unique. Le régime de la micro-entreprise étant souple, ces démarches ne nécessitent pas de connaissances particulières. Mais si vous le souhaitez, vous pouvez vous faire accompagner par l’équipe MicroDesk tout au long du processus.
Une fois la déclaration de début d’activité effectuée, vous obtiendrez toutes les informations nécessaires pour exercer légalement votre métier d’ostéopathe auto-entrepreneur. Il s’agit essentiellement :
- des numéros SIRET et SIREN ;
- de vos informations fiscales ;
- et des contacts de vos différents interlocuteurs.
En tant qu’auto-entrepreneur, vous avez des obligations à respecter pour pouvoir bénéficier de tous les avantages de votre statut. À ce propos, vous trouverez sur cette fiche une check-list de toutes vos obligations.
Formation et réglementation ?
Le métier d’ostéopathe est fortement réglementé en France et l’exercice de la profession ne peut se faire sans une formation spécifique et la reconnaissance officielle des autorités de santé. De plus, un ostéopathe auto-entrepreneur doit se conformer à des obligations légales strictes, tant sur le plan de la formation continue que sur le respect des normes d’exercice.
Pour exercer le métier en France, il est impératif d’avoir le diplôme d’ostéopathe (DO). Ce diplôme s’obtient après une formation de 5 ans dans un établissement agréé par le ministère de la Santé, avec plus de 4 860 heures de cours théoriques et pratiques. Cette formation rigoureuse couvre entre autres :
- les sciences médicales fondamentales (anatomie, physiologie) ;
- et l’apprentissage des techniques manuelles spécifiques à l’ostéopathie.
Cependant, il est également possible de suivre cette formation en continu pour les professionnels de santé qui souhaitent élargir leurs compétences.
Ensuite, avant de pouvoir exercer, l’ostéopathe auto-entrepreneur doit s’enregistrer auprès de l’Agence régionale de santé (ARS) de son lieu d’activité. Cet enregistrement permet d’obtenir un numéro ADELI, qui atteste du droit d’utiliser le titre d’ostéopathe. Ce numéro est essentiel pour pouvoir pratiquer légalement et doit être mentionné sur tous vos documents professionnels (ordonnances, factures, etc.). En dehors du numéro ADELI, votre diplôme, vos titres et autres certifications doivent être indiqués sur votre plaque et vos documents professionnels.
Quelles assurances pour un ostéopathe auto-entrepreneur ?
Pour l’ostéopathe auto-entrepreneur qui exerce dans un cabinet, il est obligatoire de souscrire une assurance pour son local ainsi que le matériel. Il faudra également assurer votre voiture pour un usage professionnel, si vous devez effectuer des visites à domicile. Ajoutons à cela qu’il ‘est conseillé à l’ostéopathe de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle (Rc Pro) et la protection juridique.