Spécialiste des instruments à cordes tels que la guitare, le violon ou encore le violoncelle, le luthier, restaure et entretient ces objets précieux avec minutie et savoir-faire. Si vous êtes passionné par la musique, habile de vos mains et tenté par l’entrepreneuriat, vous pouvez alors vous lancer dans le secteur pour devenir luthier auto-entrepreneur. Ce statut a le mérite d’être simple, flexible et adapté aux artisans qui veulent tester leur activité, à petite échelle. Cela dit, entre les démarches administratives, les règles fiscales et les subtilités du métier, il vaut mieux être bien informé. Voici donc tout ce qu’il y a à savoir sur le métier de luthier auto-entrepreneur.
Le métier de luthier auto-entrepreneur en résumé
- Centre de formalités des entreprises (CFE) : Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA).
- Code APE : 3220Z – Fabrication d’instruments de musique.
- Plafond de chiffre d’affaires : 77 700 €.
- Cotisations sociales : 21,2 % du chiffre d’affaires.
En quoi consiste le métier de luthier ?
Le métier de luthier est une activité artisanale passionnante qui consiste à concevoir, fabriquer, réparer et restaurer des instruments de musique à cordes pincées ou frottées. Il s’agit d’instruments tels que les guitares, les violons, les violoncelles ou encore les mandolines.
Le métier s’exerce généralement en indépendant dans un atelier personnel, équipé spécifiquement pour des besoins techniques. Mais il arrive également que le luthier intervienne à domicile ou dans des structures extérieures comme des écoles de musique, des conservatoires ou des lieux culturels.
Ses principales missions comprennent :
- la fabrication sur mesure : création d’instruments uniques, adaptés aux préférences et exigences spécifiques des musiciens ;
- la réparation et la restauration : remise en état d’instruments endommagés, anciens ou historiques tout en préservant leur authenticité ;
- l’entretien : ajustements réguliers et optimisations permettant de maintenir les instruments dans un état optimal pour le jeu.
Il joue également un rôle de conseiller en aidant ses clients à choisir des instruments adaptés, à la fois pour les débutants et les musiciens confirmés.
Pour exercer le métier, il est possible d’opter pour le régime spécial de la micro-entreprise et devenir auto-entrepreneur. Le cadre d’exercice du luthier auto-entrepreneur offre une grande flexibilité et permet de bénéficier de nombreux avantages.
Comment devenir luthier auto-entrepreneur ?
Pour exercer le métier de luthier sous le régime de la micro-entreprise, il faut commencer par s’inscrire en tant qu’auto-entrepreneur grâce à la déclaration de début d’activité. Le régime étant simplifié, cette démarche peut se faire en quelques clics sur le site du guichet unique.
Bon à savoir ! Le guichet unique, géré par l’INPI, est le portail officiel qui centralise désormais toutes les formalités d’entreprises. C’est sur cette plateforme que vous pourrez faire toutes vos démarches de création, de modification et cessation d’activités.
Après avoir effectué cette démarche de déclaration de début d’activité, et une fois votre dossier validé, vous recevrez vos numéros SIRET et SIREN. L’administration vous enverra également tous les éléments et informations essentielles dont vous aurez besoin pour gérer votre activité de manière légale.
En tant que luthier auto-entrepreneur, il ne vous reste alors plus qu’à vous lancer, vous équiper et chercher des clients. Rappelons que pour bénéficier de ce régime et tous ses avantages, vous devez respecter certaines obligations que nous avons résumées dans cette checklist.
Même si le métier n’est pas réglementé, nous vous conseillons de prendre une assurance Responsabilité civile professionnelle (Rc Pro) pour protéger votre activité. Vous pouvez aussi prendre une assurance protection juridique, en cas de litiges avec des clients.
Quelles sont les compétences et qualités requises ?
Le luthier auto-entrepreneur doit avoir une excellente habileté manuelle pour travailler le bois avec précision et finesse. Il doit maîtriser les différentes techniques :
- de découpe ;
- d’assemblage ;
- de sculpture ;
- de finition et vernissage.
Une bonne connaissance des propriétés des différentes essences de bois est essentielle pour adapter chaque matériau au son et à la solidité attendus.
De même, un sens artistique développé est indispensable pour concevoir des instruments non seulement fonctionnels, mais aussi esthétiquement attrayants. L’oreille musicale est une compétence clé qui permet au luthier auto-entrepreneur d’évaluer précisément les qualités acoustiques de chaque création ou restauration, afin d’assurer un rendu sonore optimal.
En tant qu’auto-entrepreneur, le luthier doit avoir des aptitudes commerciales et relationnelles solides. Il doit être capable :
- de gérer sa relation client avec soin ;
- de communiquer efficacement ;
- de promouvoir ses services, tout en assurant une gestion rigoureuse de son activité administrative et financière.
Enfin, des qualités personnelles telles que la patience, la minutie et la rigueur dans le travail sont essentielles pour exercer ce métier exigeant, mais enrichissant.
Quelle formation pour devenir luthier auto-entrepreneur ?
Bien que la profession de luthier ne soit pas réglementée, il est fortement conseillé d’avoir un diplôme reconnu ou de valider des stages professionnels. Ces qualifications améliorent votre crédibilité professionnelle et facilitent la reconnaissance de votre savoir-faire auprès de vos futurs clients et partenaires.
Parmi les formations les plus reconnues, on peut citer :
- le CAP Assistant technique en instruments de musique ;
- le Brevet des métiers d’art (BMA) ;
- le Diplôme des métiers d’art (DMA), en facture instrumentale option guitare, par exemple.
Opter pour une formation structurée vous offre également une solide base technique. Cela vous prépare efficacement aux exigences pratiques et commerciales du métier.