Vous manipulez le bois depuis des années ? Vous maîtrisez parfaitement vos outils et vous souhaitez maintenant vous lancer à votre compte ? Le régime de la micro-entreprise offre une structure assez intéressante pour exercer ce métier en indépendant. Cependant, il faut savoir qu’il s’agit d’une profession réglementée, comme c’est le cas pour de nombreuses activités dans le secteur du bâtiment. Missions, démarches, règles à respecter… voici l’essentiel de ce qu’il y a à savoir pour devenir charpentier auto-entrepreneur.
Le métier de charpentier auto-entrepreneur en résumé
- Centre de formalités des entreprises (CFE) : Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA).
- Code APE : 91A – Travaux de charpente.
- Plafond de chiffre d’affaires : 188 700 €.
- Cotisations sociales : 12,3 % pour la revente de fournitures et 21,2 % pour l’activité de service.
En quoi consiste le métier de charpentier ?
Professionnel du secteur du bâtiment, le charpentier est un artisan qui conçoit, fabrique et assemble les structures porteuses d’un bâtiment. Il travaille principalement le bois, mais il peut également intervenir sur des structures en métal ou en matériaux composites. Son travail se situe au cœur du gros œuvre. Sans charpente solide et bien posée, aucun toit ne peut être monté en toute sécurité !
Sur un chantier, le charpentier aura principalement pour missions :
- d’étudier et d’interpréter les plans fournis par l’architecte ou le maître d’œuvre ;
- de tracer et de tailler les pièces de bois en atelier, en respectant les mesures ainsi que les assemblages prévus ;
- d’assembler et de poser la charpente sur chantier, souvent en hauteur, à l’aide de moyens de levage adaptés.
Son métier consiste aussi à entretenir, réparer ou renforcer des charpentes existantes, notamment sur des bâtiments anciens.
Un charpentier peut intervenir sur des maisons individuelles, des bâtiments agricoles ou des ouvrages spécifiques (passerelles, abris, pergolas, ossatures bois pour façades ou extensions).
Pour exercer ce métier en indépendant, vous pouvez opter pour le régime de la micro-entreprise et devenir charpentier auto-entrepreneur.
Comment devenir charpentier auto-entrepreneur ?
Avant de vous lancer dans les démarches de création de votre micro-entreprise, il faut savoir que le métier de charpentier auto-entrepreneur est réglementé. À cet effet, vous devez justifier de qualifications professionnelles avant de pouvoir lancer votre activité. Il peut s’agir d’un diplôme ou d’une attestation de qualification professionnelle. En dehors, il y a d’autres règles spécifiques au domaine du bâtiment que vous devez respecter pour exercer légalement votre activité.
Pour vous lancer officiellement, vous devez maintenant effectuer une déclaration de début d’activité. Cela vous permettra d’obtenir votre code APE, vos numéros SIRET et SIREN ainsi que tous les éléments dont vous pourriez avoir besoin en tant qu’auto-entrepreneur. Cette démarche se fait simplement en ligne sur le site du guichet unique. La procédure est relativement simple, mais nos conseillers sont aussi disponibles pour vous accompagner et vous faciliter encore plus la tâche.
Bon à savoir ! Le régime de la micro-entreprise bénéficie d’une structure assez souple. Cependant, il y a certaines obligations spécifiques à votre statut d’auto-entrepreneur que vous devez respecter pour bénéficier de tous ses avantages. Vous trouverez dans cet article une checklist de vos principales obligations d’auto-entrepreneur.
Charpentier auto-entrepreneur : les règles à respecter
Outre les obligations liées au régime de la micro-entreprise, le charpentier auto-entrepreneur doit également respecter la réglementation de son secteur d’activité. Il s’agit principalement :
- de la qualification professionnelle pour exercer le métier de charpentier ;
- de la déclaration de non-condamnation (remplir une déclaration sur l’honneur attestant que vous n’avez jamais fait l’objet d’une condamnation interdisant de gérer une entreprise) ;
- des habilitations professionnelles nécessaires pour les spécificités de chaque chantier sur lequel vous aurez à intervenir ;
- de la carte d’artisan ambulant, si vous devez travailler dans d’autres communes en dehors de celle dans laquelle votre activité a été enregistrée.
Le charpentier auto-entrepreneur est aussi tenu de souscrire une assurance Responsabilité civile professionnelle (Rc Pro), obligatoire pour les artisans du BTP. Il est aussi conseillé de souscrire une assurance décennale, même s’il ne s’agit pas d’une obligation ici. Si vous devez utiliser un véhicule pour votre activité, il vous faudra une assurance auto pro. Enfin, il serait intéressant d’avoir un contrat de protection juridique pour une meilleure couverture.
Quelle qualification pour devenir charpentier auto-entrepreneur ?
Pour exercer le métier de charpentier auto-entrepreneur, vous aurez besoin d’une qualification. Il peut s’agir d’un diplôme comme :
- le Brevet Professionnel charpentier ;
- le Bac Pro technicien constructeur bois ;
- le BTS systèmes constructifs bois et habitat ;
- la Licence Pro bâtiment et construction.
Mais si vous avez déjà une expérience professionnelle d’au moins 3 ans dans ce domaine, vous pouvez alors faire une demande d’attestation de qualification professionnelle. La demande se fait auprès de la Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA).
Quelles sont les compétences et qualités nécessaires ?
Le métier de charpentier auto-entrepreneur exige un savoir-faire technique solide, une bonne condition physique et un respect strict des normes de sécurité. Pour exercer légalement en tant qu’auto-entrepreneur artisan, certaines conditions de qualification doivent être remplies. Il est essentiel de :
- comprendre les documents techniques fournis par les architectes ou maîtres d’œuvre ;
- maîtriser la géométrie, le calcul de charges et les mesures précises pour assurer la solidité et l’alignement des structures ;
- connaître les différentes méthodes (tenon-mortaise, embrèvement, connecteurs métalliques…) et les appliquer selon le projet ;
- de savoir utiliser les différents outils nécessaires (scies à ruban, raboteuses, perceuses, outils à main, engins de levage…) ;
- comprendre les propriétés du bois (essences, résistance, séchage) et savoir choisir celui adapté à chaque usage.
En plus de cela, vous devez être précis et minutieux, avoir le sens de l’organisation, l’esprit d’équipe et une bonne condition physique.