Antiquaire-brocanteur auto-entrepreneur

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C’est souvent en chinant sur un vide-grenier, en tombant sur une vieille horloge ou une affiche oubliée, qu’on se prend à rêver : et si je faisais de cette passion mon métier ? Antiquaire, brocanteur… derrière ces mots se cache un quotidien fait de découvertes, de négociations, de rencontres… Ce métier, à la croisée de l’histoire, de l’art et du commerce, attire de nombreux passionnés. Et il est tout à fait possible de l’exercer sous le régime de la micro-entreprise en bénéficiant d’une structure simple, souple et accessible. Voici donc ce qu’il y a à savoir sur le métier d’antiquaire-brocanteur auto-entrepreneur.

Le métier d’antiquaire-brocanteur auto-entrepreneur en résumé

  • Centre de formalités des entreprises (CFE) : Chambre de commerce et de l’industrie (CMI).
  • Code APE : 47.79-Z – Commerce de détail de biens d’occasion en magasin.
  • Plafond de chiffre d’affaires : 188 700 €.
  • Cotisations sociales : 12,3 % du chiffre d’affaires.

En quoi consiste le métier d’antiquaire-brocanteur ?

Derrière ce nom à rallonge se cache un professionnel pas tout à fait comme les autres. L’antiquaire-brocanteur achète, vend et, parfois, restaure des objets anciens :

  • meubles d’époque ;
  • tableaux ;
  • vaisselle ;
  • luminaires ;
  • livres rares ;
  • curiosités…

Chaque pièce raconte une histoire ; et c’est justement ce regard sur l’objet, son origine, sa valeur, son intérêt, qui donne un sens à ce métier. Son quotidien ? Fouiller, négocier, évaluer, exposer. Il peut écumer les brocantes au petit matin, acheter auprès de particuliers, passer par des ventes aux enchères puis revendre ses trouvailles dans une boutique, sur un marché ou en ligne.

Mais attention ; ce n’est pas simplement “revendre du vieux” ! Il faut avoir l’œil, une certaine culture générale, quelques connaissances techniques (bois, métaux, styles décoratifs…) et, surtout, une grande curiosité.

Antiquaire vs. brocanteur : quelles différences ?

On les confond souvent, à tort. Pourtant, ces deux profils ont des approches assez distinctes.

D’un côté, l’antiquaire travaille principalement avec des pièces anciennes, datées d’avant le XXe siècle, qu’il sélectionne pour leur rareté, leur authenticité, leur qualité. Il s’inscrit plus clairement dans une démarche d’expertise et de valorisation patrimoniale. Certains sont spécialisés (mobilier, art asiatique, bijoux anciens…), d’autres plus généralistes, mais tous partagent ce goût pour les objets d’art, l’histoire…

Le brocanteur, quant à lui, a un spectre plus large. Il revend des objets d’occasion, anciens ou pas, avec ou sans grande valeur. Cela peut aller de la cafetière des années 60 à un miroir doré ou un vieux tourne-disque. Il est moins dans l’authentification que dans la revente, le bon flair, la débrouille.

Dans la pratique, les deux casquettes se mélangent. On peut être un peu des deux : à la fois chasseur de curiosités et amoureux du bel objet. On parle alors d’antiquaire-brocanteur.

Comment devenir antiquaire-brocanteur auto-entrepreneur ?

comment devenir antiquaire-brocanteur auto-entrepreneur

Les démarches pour devenir antiquaire-brocanteur auto-entrepreneur sont plutôt simples. La première chose à faire, c’est d’immatriculer votre micro-entreprise. Pour cela, il suffit de vous rendre sur le site du guichet unique pour effectuer votre déclaration de début d’activité. Vous recevrez ensuite vos numéros SIRET et SIREN, indispensables pour exercer légalement.

Étant donné que vous réalisez de l’achat-revente, vous devez également vous inscrire au Registre des revendeurs d’objets mobiliers, tenu par la préfecture de votre département. Pour cela, vous devez fournir :

  • le formulaire Cerfa n° 11733*02 (déclaration préalable d’activité de revendeur) bien rempli ;
  • une pièce d’identité ;
  • et un extrait de casier judiciaire vierge (bulletin n°2).

Une fois enregistré, vous recevrez un récépissé que vous devez conserver précieusement. Il peut vous être demandé en cas de contrôle par les différents services de l’État (douanes, police, services de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, etc.).

Obligations légales et réglementaires de l’antiquaire-brocanteur auto-entrepreneur

Le métier d’antiquaire-brocanteur auto-entrepreneur est réglementé. Ainsi, une fois immatriculé et déclaré, vous entrez dans un cadre professionnel avec ses règles à respecter.

En tant que revendeur d’objets d’occasion ou anciens, vous devez tenir à jour un registre des objets mobiliers, aussi appelé livre de police. Ce registre doit contenir :

  • la description précise de chaque objet acheté (nature, dimensions, particularités) ;
  • la date et le lieu d’acquisition ;
  • l’identité du vendeur (nom, prénom, qualité, adresse, pièce d’identité) ;
  • le numéro d’ordre de chaque objet ;
  • le prix d’achat et le mode de règlement.

Ce document est obligatoire et peut être contrôlé par les forces de l’ordre ou l’administration. Il peut être tenu sous format papier ou numérique (certains logiciels spécialisés existent). Omettre cette formalité peut vous exposer à des sanctions, même si vous êtes en micro-entreprise.

En tant qu’auto-entrepreneur, la gestion fiscale est relativement simple… à condition de bien suivre le calendrier. Vous devez déclarer votre chiffre d’affaires tous les mois ou tous les trimestres (au choix lors de l’inscription). Vous trouverez ici une checklist de toutes vos obligations en tant qu’auto-entrepreneur.

Même si ce n’est pas une obligation légale stricte, il est fortement conseillé de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro). Elle vous protège en cas de dommages causés à un client (ex : un meuble ancien s’effondre après livraison, une erreur d’authentification, etc.). Il est également conseillé de souscrire :

  • une assurance vol/incendie pour protéger votre stock, notamment si vous travaillez depuis un local ou un entrepôt ;
  • une assurance pour activité itinérante, si vous vendez sur les marchés ou foires (votre assurance habitation ne couvre pas ce type de déplacement pro) ;
  • une protection juridique.

Enfin, n’oubliez pas que si vous transportez vous-même des objets volumineux, il peut être utile d’avoir un véhicule utilitaire bien assuré pour l’usage professionnel.

Quelle formation pour devenir antiquaire-brocanteur auto-entrepreneur ?

Il n’est pas nécessaire d’avoir un diplôme, un titre ou une expérience professionnelle pour devenir antiquaire-brocanteur auto-entrepreneur. Mais pour ceux qui veulent aller loin dans l’expertise ou viser le marché de l’art haut de gamme, certains parcours diplômants peuvent poser de vraies bases. On peut citer par exemple :

  • le BTS Métiers de l’art (option marchand d’art ou gestion de biens culturels) ;
  • la licence ou le master en histoire de l’art.

Il y a aussi les écoles privées comme l’École du Louvre, l’IESA ou Drouot Formation, qui proposent des cursus spécialisés dans le commerce de l’art, l’expertise ou la gestion de galerie.

Mais en dehors de cela, il ne faut pas sous-estimer la puissance de la pratique : échanger avec d’autres brocanteurs, observer les prix en foire ou sur les enchères en ligne, feuilleter des catalogues anciens… Le métier s’apprend aussi sur le terrain, jour après jour.

Quelles sont les compétences et qualités et requises ?

Le métier d’antiquaire-brocanteur auto-entrepreneur exige un véritable savoir-faire, de la rigueur et un sens du contact affûté.

Il faut avoir l’œil pour repérer une pièce rare dans un lot poussiéreux, pour détecter une restauration mal faite ou simplement pour identifier un style. Une bonne connaissance des matériaux, des époques, des techniques artisanales vous permettront de vous démarquer sur le marché.

Ensuite, acheter au bon prix, vendre avec tact, discuter avec des collectionneurs comme avec des promeneurs du dimanche… tout ça demande du savoir-être. On ne parle pas à un amateur de cartes postales anciennes comme à un décorateur en quête de pièces prestigieuses. Savoir s’adapter est essentiel.

Même si le statut d’auto-entrepreneur allège les démarches, cela reste une activité commerciale. Il faut donc savoir calculer ses marges, fixer ses prix, gérer ses stocks et anticiper les périodes creuses. Un minimum de rigueur est nécessaire pour ne pas transformer une passion en galère.

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