Avec Internet et le développement des médias sociaux, l’image occupe aujourd’hui une place prépondérante. Aujourd’hui, les photos sont partout : dans les magazines, sur les sites web, sur les réseaux sociaux. Une aubaine pour les nombreux passionnés d’images qui souhaitent faire de cet art un métier. Mais avant cela, il faut pouvoir choisir un statut adapté qui permet d’exercer facilement. Peut-on exercer le métier de photographe en déclarant son activité sous le régime de la micro-entreprise ? MicroDesk vous donne quelques conseils sur le choix de votre statut, de la création à la gestion de votre activité professionnelle.
Rappel : en quoi consiste le métier de photographe ?
Que ce soit en studio ou en extérieur, le photographe (encore connu sous le nom de photographe d’art) est un professionnel des images. Créatif dans l’âme et avec son « coup d’œil », il sera amené à photographier différents sujets de son choix. Il peut s’agir d’individus, de paysages, d’animaux ou des objets.
Les photographes sont donc des professionnels qui peuvent travailler dans un grand nombre de domaines (événementiel, tourisme, presse et communication, publicité, mode, cinéma, art…). À ce propos, notons que la profession regroupe 3 principaux métiers à savoir :
- Le photographe-auteur ou photographe d’art qui expose et vend ses œuvres, comme le font les peintres. Il est ainsi rémunéré en droits d’auteur qu’il cède à des entreprises ou des banques d’images. Ses tirages originaux ne doivent pas dépasser la limite de 30 exemplaires numérotés et signés. De ce fait, le photographe auteur ne peut exercer son activité professionnelle en tant qu’auto-entrepreneur.
- Le photographe de presse ou photographe-reporter. Comme son nom l’indique, c’est un professionnel qui travaille uniquement avec des publications ou des agences de presse. À cet effet, il peut exercer son métier en étant salarié d’un organe de presse ou en indépendant afin de collaborer avec plusieurs entreprises.
- Le photographe d’illustration encore appelé photographe social. C’est un professionnel qui réalise différentes prestations. On peut citer par exemple la photographie d’identité, publicitaire, de mariage, aérienne, touristique, de mode ou encore événementielle. Comme cette pratique relève d’une prestation de services, elle peut être exercée sous le régime de la micro-entreprise. Dans ce cas, aucun droit d’auteur ne peut être perçu pour les images prises et vendues.
Le photographe auto-entrepreneur
Comme nous avons pu le voir précédemment, il est possible de devenir photographe auto-entrepreneur. Mais cela n’est possible que pour les professionnels qui font de la photographie dite sociale (photographes d’illustration). En faisant ce choix, vous serez alors un artisan sous le régime d’imposition des Bénéficies industriels commerciaux (BIC).
Il n’est donc pas possible d’exercer le métier de photographe auteur ou celui de photographe de presse comme activité principale en tant qu’auto-entrepreneur. Cependant, vous pouvez cumuler 2 ou 3 de ces métiers. Par exemple, un photographe auteur peut vendre ses tirages tout en exerçant comme photographe indépendant de presse ou d’illustration avec sa micro-entreprise. Il est également possible de cumuler le statut de photographe salarié à celui de photographe d’illustration auto-entrepreneur.
Les démarches pour devenir photographe auto-entrepreneur
Les démarches pour lancer son activité de photographe professionnel (photographie d’illustration) sous la micro-entreprise sont les mêmes que pour l’ensemble des autres professions qui souhaitent accéder au statut.
En résumé, vous devez faire une déclaration de début d’activité auprès de votre CMA en renseignant le formulaire le formulaire PO – CMB ou Cerfa n° 15253*05. Vous aurez à joindre au formulaire une déclaration sur l’honneur qui servira à valider les pièces numérisées demandées (pièce d’identité, justificatif de domicile, attestation de non-interdiction à gérer une entreprise).
Une fois votre déclaration de photographe auto-entrepreneur validée, vous recevrez vos numéros SIRET et SIREN, une notification par rapport à votre régime d’imposition ainsi que les coordonnées des différents interlocuteurs fiscaux vers lesquels vous pourrez vous tourner.
Le régime fiscal et social
En tant qu’auto-entrepreneur, le photographe artisan est imposé sur la base d’un bénéfice forfaitaire calculé à partir de sa déclaration de revenus après l’application d’un abattement équivalent. C’est ce même principe qui est appliqué quant au calcul des cotisations sociales.
En ce qui concerne le paiement des cotisations, leur montant s’élève à 22 % du chiffre d’affaires (CA) réalisé. Notons cependant que le photographe auto-entrepreneur peut opter pour la déclaration unifiée. Il a ainsi la possibilité de déclarer et payer ses différentes charges en une seule déclaration (versement fiscal libératoire). Dans ce cas, le taux des cotisations sociales sera majoré d’un coefficient de pondération, soit : 22 % + 1,7 %.
Pour finir, ajoutons que le statut d’auto-entrepreneur est conditionné par le respect d’un plafond de CA. Il est de 72 600 euros pour les photographes d’illustration. Par ailleurs, le respect d’un seuil de 34 400 euros vous permet de bénéficier de la franchise en base de TVA.
Photographe en résumé
- Plafonds d’activité : 72 600 € annuel prestations de service
- Inscription à réaliser dans votre centre régional ou directement en ligne grâce au formulaire P0 (MicroDesk peut le faire pour vous également).
- Le centre s’occupant de vous (CFE) sera la CMA (chambre des Métiers et de l’Artisanat)
- Assurance professionnelle obligatoire
