Vous êtes passionnée par la couture ou la création de pièces faites main et vous avez déjà eu à confectionner des vêtements pour les membres de votre famille. Vous avez réussi à sauver le mariage de votre cousine en retouchant sa robe à la dernière minute. Pourquoi ne pas alors vous lancer en tant que couturière professionnelle sous le statut de la micro-entreprise ?
Pour cela, vous aurez besoin de déclarer votre activité et de maîtriser quelques-unes de ses subtilités. MicroDesk vous donne son avis et ses conseils pour devenir couturière en tant qu’auto-entrepreneur.
Note : la couture est une activité majoritairement féminine. Dans ce guide, nous parlerons du métier au féminin. Retenez donc que cela s’applique aussi bien aux hommes qui souhaitent se lancer.
En quoi consiste le métier de couturière ?
La couturière est une professionnelle qui confectionne des vêtements sur mesure pour ses clients (hommes, femmes et enfants). Son métier consiste donc à savoir assembler les bons tissus, les bonnes couleurs et les bons accessoires pour créer des modèles adaptés.
Mais ce n’est pas tout ! En effet, le terme « couturière » recouvre un grand nombre de métiers en rapport avec la confection de vêtements et le secteur de la mode en général. On peut ainsi exercer dans ce domaine comme :
- costumière
- professionnelle dans la haute couture (élaboration de patrons, montage de prototypes…)
- créatrice pour concevoir et produire sa propre gamme de vêtements ou accessoires de mode.
Une couturière peut être généraliste ou se spécialiser sur une gamme précise (mode masculine ou féminine, vêtements pour enfants et bébés, costumes de mariage, etc.). Ajoutons pour finir que la couturière effectue également des services de retouches de vêtements.
Le métier peut s’exercer en atelier ou à domicile et dans les deux cas, il est tout à fait possible de s’enregistrer professionnellement sous le statut d’auto-entrepreneur.
Le statut d’auto-entrepreneur couturière
La micro-entreprise, encore appelée auto-entreprise, bénéficie d’un régime spécial idéal pour exercer une activité de couturière professionnelle. La déclaration de début d’activité nécessite peu de formalités et l’auto-entreprise présente de nombreux atouts. Cependant, il faudra faire attention à certaines spécificités pour éviter de mauvaises surprises.
Déjà, il faut savoir qu’on distingue principalement la couturière créatrice et la couturière retoucheuse. Dans le premier cas, vous serez considéré comme un artisan dépendant ainsi de la Chambre de métiers et de l’artisanat. Toutefois, le plafond de chiffre d’affaires (CA) pris en compte ici est celui d’une activité d’achat-vente, soit 176 200 euros. Ceci pour la simple raison que la couturière créatrice fabrique et vend des biens à partir de matières premières qu’elle a eu à acheter. De même, ses cotisations s’élèveront à 12,8 %.
Quant à la couturière retoucheuse, elle est considérée comme une prestataire de services. En effet, elle travaille avec des clients qui lui fournissent déjà la matière première. Autrement dit, elle ne doit pas dépasser le seuil de 72 600 euros. Ses cotisations sociales s’élèveront à 22 %.
Notons qu’il est possible de cumuler les deux activités (artisan-commerçant). La micro-entreprise de la couturière est alors qualifiée de mixte. Il faudra donc veiller à dissocier les deux activités au moment de déclarer votre CA (mensuellement ou trimestriellement). Cependant, même en cas de cumul d’activités, les seuils de CA ne s’additionnent pas.
L’assurance
En tant que professionnelle, la couturière doit se prémunir des risques liés à son activité en souscrivant une assurance multirisque professionnelle. Ainsi, les dommages causés par votre activité à vos clients peuvent être couverts.
Il peut aussi arriver que vous stockiez du matériel de créations ou des biens appartenant à vos clients à la maison. L’assurance multirisque professionnelle vous offre une couverte en cas de perte ou de vol.
Quelle formation pour devenir couturière auto-entrepreneur ?
La profession n’étant pas règlementée, vous n’avez pas forcément besoin d’un diplôme avant de vous lancer. Cependant, nous vous conseillons de suivre un cursus diplômant ou une formation spécialisée pour développer vos compétences et valoriser votre savoir-faire. On peut citer par exemple :
- les CAP métiers de la mode
- le CAP Tailleur homme u CAP tailleur femme
- un brevet de Maîtrise couturière-tailleur
- un Bac Pro métier de la mode-vêtements.
Normes et obligations professionnelles de la couturière auto-entrepreneur
La règlementation REACH
En vigueur dans l’Union européenne depuis 2007, le REACH (Registration, Evaluation and Autorisation of Chemicals) est un règlement qui protège les consommateurs contre les substances chimiques toxiques et allergisantes. Il est donc important de savoir ce que cette règlementation implique en tant que couturière. Cela vous permet notamment de limiter l’utilisation des substances chimiques dans les tissus et de travailler uniquement avec des produits respectueux des consommateurs.
Les normes de vêtements pour enfants
Enfin pour les professionnelles spécialisées dans la création de vêtements pour enfants, les normes NF EN 14 682 et NF EN 16 732 sont à connaître.
Couturière en résumé
- Codes APE faisant partie de la division 14 « Industrie de l’habillement » qui comprend par exemple : 1411Z, 1412Z, 1413Z, 1414Z, 1419Z, 1420Z, 1431Z, 1439Z
- Plafonds d’activité : 176 200 € annuel achat/revente et 72 600 € annuel prestations de service
- Cotisations à taux plein de 22% pour les prestations de services et à 12,8% pour l’achat revente
- Inscription à réaliser dans votre centre régional ou directement en ligne grâce au formulaire P0 (MicroDesk peut le faire pour vous également).
- Le centre s’occupant de vous (CFE) sera la CMA (chambre des Métiers et de l’Artisanat)
- Assurance professionnelle obligatoire